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Comment vaincre la solitude dans le couple ?

Dire et être je

Dire je, comme pour dire je pense, je suis ou je dis est une manière de s’affirmer. Que ce soit au sein d’une équipe, de sa famille ou dans dans son couple, dire je peut être un combat de tous les jours. Ce qui importe pour tout être humain, c’est d’être vu, entendu et reconnu dans sa singularité. Cela commence dès nos premiers cris et continue à chaque instant de la vie qui vient faire crise : à 3 ans, à 7 ans, à 15 ans, … Ce qu’on appelle crise sont des passages d’un état à un autre et qui vont affirmer notre état-d’être. Ce dernier est construit par l’environnement parental et façonné par l’environnement social dans lequel on évolue. 

Cependant des environnements parental et sociétal vont venir abîmer ce je suis pour le transformer en tu es : tu es ceci, tu seras cela ou tu n’es pas ceci ou tu ne seras pas cela. Ces affirmations se transformeront, dans le temps, par des pensées négatives ou par un comportement en façade : je vais être ce que l’on m’a dit. Parfois, un événement traumatique, selon la manière dont il a été vécu par la personnes et entendu et travaillé avec un psychologue, viendra soit renforcer, soit anéantir notre état-d’être au monde. 

Ainsi, les évènements de la vie, la manière dont nous avons été vus ou entendus par nos proches vont avoir des répercussions dans nos choix professionnels et amoureux. 

Pour affirmer son état-d’être au monde, nous avons besoin des autres. Ce sont leurs regards, leurs critiques, parfois même leurs attaques et la manière dont nous allons les aborder qui va fortifier ou fragiliser notre être intérieur. Ainsi, dans une relation de couple, selon l’état de notre je, l’autre viendra le consolider : dis-moi que je suis le plus beau, la plus belle, ou en être le prolongement à travers des enfants, des projets tels que monter une entreprise ou une association, créer des oeuvres, etc. Vous l’avez compris, Il n’y a pas de je sans nous

Couple solitude abandon

 

Il/elle est tout pour moi…

Parfois, il arrive que notre être s’efface pour laisser la place au nous. Ce dernier peut-être représenté par le mari, la femme, les enfants, les projets professionnels, … Dès lors, on peut être amené à se laisser porter par les autres et à attendre qu’ils décident pour nous ou qu’ils fassent à notre place. Certes, cela est moins coûteux psychiquement puisque l’autre me porte ou me supporte. Mais ce type de position va vous amener à rencontrer des personnalités capable de vous manipuler : je sais ce qui est bien pour toi. Vous seul-e savez ce qui est bon pour vous ! 

On peut voir dans le couple une solution pour donner tout ce que l’on a à donner : amour, joie et bonheur. Le couple peut constituer une force, un pouvoir, permettant de nous élever et parfois de résister dans un monde hostile. Mais être en couple peut aider à fuir ce que l’on est, d’échapper à la solitude ou encore de se compléter : je te présente ma moitié ou encore coucou ma vie. Ici, le je suis est soit amputé, soit annihilé. Il n’est pourtant pas rare de le voir renaître de ses cendres lors des ruptures amoureuses. Certains disent il est plus facile de quitter, que de se faire quitter. Pourtant, prendre la décision de reprendre son état-d’être au monde en quittant l’autre est un choix difficile et douloureux à la fois.  

Certains préfèrent ne pas faire ce choix et continuent à subir une relation où il n’y a plus de je. Car même en couple ou avec des enfants, le sentiment de solitude est là. Il est pesant, envahissant et il nous pousse à trahir notre être. Bien des patients peuvent nous dire combien ils ont eu honte, après leur rupture, de ne pas avoir vus ou entendus des éléments d’alerte leur signifiant sauve-toi !

Être ou avoir, il faut choisir !

La vie économique est difficile, élever des enfants est complexe, rester seul-e est impossible car trop douloureux. L’ensemble de ces éléments nous poussent davantage à avoir quelqu’un que d’être quelqu’un. Les médias et séries télévisées ont tendance à nous montrer des familles performantes et des couples parfaits. Une culture médiatique qui nous pousse à avoir comme les autres. Certains pourront y adhérer, d’autres, plus fragile, y renonceront : c’est pas pour moi. Or, c’est la confiance en soi, la manière dont nous avons traversé des évènements difficiles qui vont nous permettre d’atteindre de donner du sens à notre engagement dans le couple et dans la famille. Notre propre culture, notre religion, notre environnement social vont venir personnaliser notre choix de vie : quelque chose qui nous ressemble !

Sinon, la peur d’être exclu-e et la peur du regard des autres va nous pousser à avoir et non à être. Ce défaut d’être au monde va nous pousser à attaquer celui ou celle que l’on va juger comme responsable de cela en l’attaquant : tu ne m’écoutes pas, tu passes tes désirs avant les miens, tu ne me regardes plus.  Je vous l’ai dit : l’être humain a besoin d’être vu, entendu et reconnu dans sa singularité.

Couple solitude abandon

Je me libère et je m’écoute

La critique est inévitable dans un couple : nous faisons tous des erreurs d’interprétation. C’est la façon dont on interprète les choses qui nous trouble car ce que nous comprenons de l’autre est traduit pas notre petite voix intérieure. Cette voix qui vient de l’enfance où des convictions se sont forgées, où des règles se sont construites, où des évènements traumatiques se sont gravés. Cette voix nous aide à nous adapter à notre vie. Mais elle peut aussi nous figer dans les relations aux autres. D’où l’importance de dialoguer avec cette voix intérieure : rassurez-vous, tout le monde parle à sa voix intérieure, parfois même à voix haute !

Il faut un dialogue avec notre être par l’intermédiaire de cette voix. Cela demande de s’écouter psychiquement et corporellement. L’idée n’est pas de taire cette voix, mais de l’entendre, de la comprendre et de la rassurer.

Voir le psychologue pour voir en soi

Pour comprendre l’autre ou pour que ce dernier me comprenne, il me faut déjà comprendre mon être au monde. Mon affection pour l’autre dépend de ce que j’aime de moi.  Il est important de pouvoir se questionner en menant une réelle réflexivité sur soi et sur ses actes afin de s’épanouir dans son couple ou en famille. L’absence d’un tel travail peut nous amener à rencontrer des personnalités manipulatrices, perverses ou narcissiques qui ne manqueront pas de venir vous sidérer dans votre pensée et venir étouffer votre singularité. Un psychologue est là pour vous accompagner, voire même vous bousculer dans vos convictions. Le travail avec un psychologue n’est pas d’éteindre votre voix intérieure, bien au contraire, c’est de l’accueillir, c’est de vous accueillir en vous regardant tel que vous êtes, en sentant vos émotions et en reconnaissant votre singularité : être vu, senti et reconnu ! 

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