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L’adolescence : quand le dialogue entre parents et enfants est rompu

La vie de votre enfant avec ses amis

Après la fin des cours, Kevin aime rester avec ses potes. Mais ses parents sont assez soucieux des gens qu’il fréquente. C’est la raison pour laquelle ils n’apprécient pas de le voir en bas de l’immeuble avec ses copains. Alors, ses parents le rappellent à l’ordre et lui ordonne de remonter à la maison immédiatement et lui répète pour la énième fois de ne pas traîner avec ces jeunes qu’ils estiment bons à rien.

​Parfois, ces situations sont sources de conflits à l’intérieur de la famille. La peur que son enfant soit influencé par le groupe se traduit souvent par des tensions où chacun campe sur ses positions. Même si les parents agissent dans l’intérêt de Kevin, ce dernier est persuadé qu’ils se trompent car il sait ce qu’il y a de mieux pour lui.

L’effet des critiques sur les adolescents

​C’est pourquoi toutes les critiques désobligeantes sur ses amis lui sont insupportables. L’adolescence est une période de doutes et de craintes. Kevin, pour s’émanciper et construire sa propre identité, a besoin de s’éprouver et de se comparer aux jeunes de son âge : telle est l’une des fonctions du groupe. Il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre des adolescents s’interpeller entre eux en disant « mon frère » ou « ma sœur » car telle une famille, le groupe est régi par des codes et des règles déterminées entre eux. Ceci peut expliquer pourquoi, lorsqu’un parent dénigre ou méprise un membre du groupe, l’enfant aura l’impression que c’est à lui que vous vous adressez et pourra se sentir blessé par vos propos. L’appartenance à un groupe est un passage obligé pour construire sa propre personnalité au milieu des autres, mais pas à n’importe quel prix. Parfois votre enfant peut se retrouver en situation de danger.

L’adolescence : une question de confiance

Des rites de passages peuvent être énoncés pour faire partie du groupe. Parfois, un adolescent est prêt à franchir l’interdit pour se montrer et montrer aux autres ce dont il est capable : au risque de perdre la confiance de ses parents pour gagner celle de ses pairs. Or, un parent qui ne peut pas avoir confiance est blessé dans le lien à son enfant. Dès lors, une atmosphère de suspicion peut s’installer au sein de la famille et la relation de confiance être mise à mal.

Mais comment s’adresser à un enfant qui est dans un corps d’adulte ? Certes, on peut penser que l’adolescent souhaite maîtriser ce corps et en éprouver les limites : tatouages, piercing et conduites ordaliques, ainsi que la prise de drogues et d’alcool. Mais le parent qui a déjà éprouvé cela ou qui en connait les conséquences ne souhaite pas que son enfant puisse en souffrir plus tard.

Certes, l’adolescent doit vivre ses propres expériences pour gagner en autonomie mais à condition que les adultes qui en ont la responsabilité lui aient expliqué les tenants et les aboutissants. Ainsi, votre enfant agira en conséquence de cause et fera un choix. Bien sûr, l’idée n’est pas de se déresponsabiliser mais juste de construire un dialogue permettant la circulation de la parole entre parents et enfants.

Face à l’angoisse des parents, un adolescent est parfois bien démuni car, depuis son enfance, ses propres angoisses étaient apaisées par sa mère ou son père. Au fond, ce qui est important pour Kevin, ce n’est pas sa bande de copains, mais bien de vérifier que ses parents ont confiance en lui et en sa capacité d’être autonome dans ses choix.

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