fbpx

Insulter n’est pas jouer

Photo

Beaucoup de jeunes s’insultent entre eux pour rire, n’imaginant pas un seul instant que certains propos peuvent blesser. Les expressions telles que « Je m’en bats les c… »,  « Vient me s…. le z… » ou « Va n….ta mère » sont devenues courantes dans les cours des collèges/lycées, les bus et les différents lieux publics.

Les  adultes qui en sont témoins restent choqués. Or,  ces mêmes propos amusent le groupe d’adolescents qui les profère. De plus en plus d’adolescentes sont victimes d’injures et d’insultes à caractères pornographiques. Les injures sont lancées comme des flèches pour blesser la personne. Cette dernière subit une décharge agressive sans raison et de manière injuste. Ce sentiment d’injustice peut s’amplifier si  les témoins qui assistent à l’injure laissent faire.  L’objectif des insultes  est d’humilier la victime.

Au sein même de la cellule familiale, des enfants peuvent être victimes d’injures qui viennent faire traumatisme alors que la famille devrait être un refuge contre ces insultes. Mais en réalité, les membres d’une famille sont souvent beaucoup plus durs entre eux qu’envers des personnes extérieures. Certains parents ne mesurent pas la portée des mots, même soufflés par la colère et l’influence que cela va avoir sur l’identité psychique de leurs enfants.

Bien souvent, les injures sont l’expression d’une jalousie. Par exemple, une jeune sera traitée de « salope » par l’injurieuse si celle-ci, dans son environnement social et familial, ne peut pas porter une mini jupe ou fréquenter des garçons. Un bon élève pourra se faire injurier en raison de ses succès scolaires. Les insultes sont l’expression de la frustration : « je n’ai pas ce que tu as alors je te le fais payer ! » Certains devraient être fiers de se sentir enviés ! Et pourtant ce n’est pas le cas. Il arrive que l’injurié(e) préfère ne plus être ce qu’il est. Subir des insultes permanentes à l’école, sur les réseaux sociaux et /ou au domicile familial n’est pas une place enviable.

Les critiques des agresseurs ne s’adressent pas aux victimes mais à ce que ces derniers représentent. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre du recul même si cela n’est pas chose aisée. Toute réflexion blessante comporte un sous-entendu. Par ailleurs, répondre aux insultes d’un agresseur ne fera qu’alimenter le conflit dont il se nourrit pour exister. Ne pas répondre aux insultes n’est pas un signe de faiblesse mais bien une preuve de maturité.

Il est important d’exprimer autour de soi la peine que cela fait de recevoir de telles insultes. Pour soulager cette souffrance, il faut exiger des excuses qui viendront réparer la blessure. En cas d’échec, faire appel à un tiers pour que des excuses soient présentées. Il est nécessaire de stopper l’escalade d’injures au risque de laisser l’agresseur continuer en toute impunité. Faire intervenir un(e)ami(e), un parent, un professeur pour jouer les médiateurs peut s’avérer utile. Enfin, il ne faut pas rester seul(e) face à une telle situation car cela peut conduire soit à l’isolement, soit à devenir à son tour injurieux, ou dans un cas désespéré, faire un passage à l’acte. Enfin, ne pas oublier que les insultes sont punies par la loi.

Partager :

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn
Focus psy

Vous aimerez aussi

douleur viol
Comportement

Pénétrer sans consentement est un viol

Comment se relever d’un viol ? Les traces sensorielles associées au viol restent inscrites dans notre mémoire. Le bruit des coups, le souffle de l’agresseur, l’odeur de la peur, la