fbpx

Comment avoir confiance en soi ?

Avoir confiance en soi : comment faire ?

Le dictionnaire Larousse définit la confiance comme un sentiment de sécurité d’une personne qui se fie à elle-même. Cependant, pour se fier à soi-même, il faut posséder une certaine estime de soi. Cette dernière s’acquiert grâce à la manière dont les parents, ou leurs substituts, nous ont aimé et sécurisé lorsque nous étions enfant. En effet, la confiance se forge grâce aux personnes extérieures auprès desquelles nous avons grandi. Ce sont leurs attentions, leur bienveillance et leurs paroles que l’enfant s’appropriera pour nourrir sa confiance.

Pourquoi n’ai-je pas confiance en moi ?

Avant d’avoir confiance en soi, notre entourage familial doit à avoir confiance en nous et nous estimer. Lorsqu’on n’a pas suffisamment confiance en nous, cela peut venir de comportements malveillants à l’égard de notre personne lors de l’enfance. Les parents doivent montrer à leurs enfants qu’ils ont de la valeur. D’un point de vue narcissique, il est primordial que l’enfant, ou le foetus, se sent considéré comme un être important. Sinon, le risque est d’introduire chez l’enfant des sentiments étranges auxquels il ne pourra pas se fier. L’enfant va s’approprier cela et va constituer ce qu’on appelle des failles, ou des blessures narcissiques. Ainsi, ce sentiment étrange évoluera et se traduira par des certitudes avec des propos auto-dévalorisants, tels que je ne suis pas à la hauteur ou je n’en vaut pas la peine, par exemple. La non-reconnaissance d’amour à l’égard d’un enfant génère une altération de l’estime de soi et cela perdure jusqu’à l’âge adulte.

Ceci étant dit, des enfants qui sont entourés de parents aimants et bienveillants peuvent aussi se sentir blessés émotionnellement suite à des événements familiaux tel qu’une séparation ou un décès, par exemple. D’autres situations peuvent venir blesser l’estime de soi et générer des blessures narcissiques en dehors du cercle familial. En effet, un élève victime de moqueries de la part d’un professeur ou d’un entraîneur sportif peut se sentir blessé et développer un sentiment d’humiliation. Il en sera de même si un enfant est victime de harcèlement scolaire. Ce dernier pourra développer un sentiment de rejet ou d’abandon de la part des autres élèves.

Ainsi, les blessures de l’enfance ne germent pas uniquement dans l’environnement familial. Elles peuvent trouver leur essence lors de situations blessantes provoquées par des adultes qui font référence chez l’enfant.

Quelles sont ces blessures qui entaillent notre confiance ?

Au delà des blessures émotionnelles il paraît important de rappeler les blessures narcissiques de l’humanité qui ont été citées par Freud. Le psychiatre neurologue autrichien nous indique la manière dont ces blessures narcissiques ont obligé l’homme à revoir sa façon de se percevoir et de se considérer. Et elles sont au nombre de trois :

La première blessure concerne la théorie de Nicolas Copernic et l’héliocentrisme

La terre tourne autour du soleil, supposé au centre de l’univers. A travers cette remise en cause de l’époque, l’Homme réalise qu’il n’est plus au centre de l’univers, mais qu’il n’est qu’une partie de cet univers.

La seconde blessure est le darwinisme

C’est une théorie selon laquelle l’homme n’est pas une création divine, mais issu de la sélection naturelle. Cette seconde remise en cause place l’Homme non pas comme un être élu par la création divine mais comme un simple animal faisant partie d’autres espèces animales.

La troisième blessure concerne la psychanalyse

Freud fait l’hypothèse qu’en chacun de nous se loge un espace mystérieux, inconnu et qui agit à notre insu : c’est l’inconscient. Cela implique qu’une partie de nous même nous échappe et que nous ne la maîtrisons pas.

L’ensemble de ces blessures restent inscrites en nous. D’ailleurs, il arrive que ces blessures fassent surface lorsque quelqu’un dit tu n’es pas le centre de l’univers ou encore on ne maîtrise pas tout dans la vie. Selon les personnes qui reçoivent de tels propos leurs réactions se tournent vers la colère ou la résignation.

Les blessures de l’enfance sont de nature très différentes. Selon la manière dont nous avons été appréhendés par nos parents, ou leur substitut, les blessures peuvent faire germer en nous un sentiment :
• d’abandon
• de rejet
• de trahison
• d’impuissance
• d’humiliation
• d’injustice
• …

Quelles sont les conséquences des blessures de l’enfance dans notre vie ?

Quand on devient adulte, les sentiments d’abandon, d’humiliation et autres jouent un rôle important dans notre manière d’être : avec soi-même et avec les autres. Ils génèrent une mauvaise image de soi, une certitude de ne pas savoir faire ou de ne pas savoir dire. Lorsque des blessures n’ont pas été élaborées et parlées alors elles ont comme conséquence de se loger dans le corps et de le contaminer par des troubles du comportements alimentaires par exemple.

Quelque soit la blessure narcissique, nous avons tendance à éviter toutes les situations qui peuvent l’induire. Ainsi, si j’ai le sentiment d’humiliation, je n’oserai pas parler en réunion. Lorsque nous avons une mauvaise estime de soi, nous avons tendance à se persuader que l’on peut se faire humilier, rejeter, abandonner ou encore trahir par l’autre, tout comme le parent a pu le faire. On banalise cela car depuis l’enfance ces sentiments nous ont habité et ont façonné notre personnalité. C’est la raison pour laquelle il est difficile de changer, d’autant plus lorsque des parents malveillants continuent à l’être alors que nous sommes devenus des adultes. Il n’est pas facile de changer les sentiments négatifs et les blessures car elles font partie de notre histoire relationnelle aux parents. Prendre le risque de changer les sentiments négatifs, c’est se risquer à perdre les liens avec ses parents et donc à renoncer à leur amour. Ce qui fait peur, ce n’est pas de se sentir humilié ou rejeté, mais bien de perdre l’amour des parents.

Comment surviennent les blessures de l’enfance ?

Il suffit de rencontrer un élément déclencheur qui viendra faire écho avec une blessure de l’enfance. Cette dernière se réveille et (re)fait éprouver des sentiments d’abandon ou d’humiliation. Certains éprouvent une certaine déception car ils avaient cru que leurs blessures étaient cicatrisées. Mais un sentiment encore plus grand advient lorsqu’une blessure d’enfance refait surface : la culpabilité. Celle de ne pas pouvoir maîtriser ces types d’émotions qui se sont tapis dans l’inconscient et qui apparaissent sans le vouloir. La culpabilité provient aussi de notre impuissance à trouver une solution face à l’élément déclencheur afin que les sentiments émotionnels ne nous envahissent pas. Ces derniers produisent des pertes d’estime de soi et de capacités à pouvoir se protéger.

Lorsqu’une blessure est réveillée, certains utilisent leur agressivité pour mettre à distance toute personne susceptible de venir appuyer là où ça fait mal. Cette colère peut prendre deux directions, soit sur les autres, soit sur soi-même.

Par exemple, lorsque vous croisez les yeux d’une personne, elle peut se sentir agressée si elle a le sentiment que votre regard porte un affect de rejet. Ainsi, le fait de vous agresser permettra de vous garder à distance et à préserver sa blessure narcissique pour éviter qu’elle ne se réveille. D’un point de vue professionnel, un salarié pourra se sentir humilié si vous vous moquez d’une de ses présentations, ou si vous lui expliquez pour la énième fois un processus. Les personnes blessées narcissiquement prennent les critiques pour eux et non pour leur travail. Elles se sentent atteintes personnellement et elles vont utiliser leurs enfants ou leur travail pour retrouver confiance en eux et être valorisées. C’est une manière de se dire d’accord, j’ai été un mauvais enfant, mais là je suis un bon parent, ou un bon professionnel. Remettre en cause leurs actes parentaux et/ou professionnels viendra faire écho à la manière dont ils ont été mésestimés par leur environnement familial lorsqu’ils étaient enfant.

L’agressivité peut aussi être dirigée contre nous-mêmes. Parfois, cela va engendrer des maladies psychosomatiques. Ainsi, dans un cadre professionnel, lorsque vous êtes victime d’agissements qui viennent réveiller vos blessures, certains retourneront leur colère contre eux. Cela se traduira par des souffrances tellement insupportables qu’ils seront épuisés professionnellement. Certes la quantité du travail compte sur la fatigabilité des salariés, mais c’est surtout la qualité au travail, la manière dont nous sommes accueillis et respectés avec bienveillance qui est importante. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si de grandes entreprises embauchent de nos jours des responsables du bien-être au travail.

Enfin, il semble important d’aborder la situation des personnes qui inconsciemment veillent à ce que leurs blessures ne se referment pas. Ces dernières vont s’infliger leurs propres blessures : c’est à dire que s’ils ont la blessure du rejet, ils créeront des situations de manière à se faire rejeter. Prenons l’exemple d’un salarié qui ne respectera pas les tâches à accomplir, alors il se fera rejeter par l’ensemble de ces collègues. Sinon, il prendra le risque de se faire humilier par son responsable hiérarchique, touchant ainsi à sa blessure d’humiliation. On peut parler ici de comportements sado-masichiste, mais pas que. L’enjeu est de s’infliger, à répétition, ses propres blessures jusqu’à trouver une solution pour sortir de la mauvaise estime de soi.

Comment identifier et guérir des blessures émotionnelles ?

Avec l’appui d’un psychologue clinicien, il s’agit de regarder dans votre enfance les événements qui ont amené la naissance des blessures narcissiques, et les affects qui leurs sont liés. Cela permet de les déployer dans l’actuel afin de mieux comprendre la portée des blessures dans vos comportements. Ainsi, nous tenterons de comprendre ce qui se rejoue dans votre vie quotidienne et qui vient faire écho à ce qui s’est passé dans votre enfance. La façon de revisiter ces moments est une manière de s’adresser à l’enfant qui sommeille en vous et qui a vécu la situation humiliante, de honte ou de rejet par exemple. Dans toute entreprise de soins avec un psycologue-psychothérapeute, il est important de s’adresser à l’enfant blessé qui est en vous pour aider l’adulte que vous êtes devenu.

Par ailleurs, il est à noter que l’évolution dans le temps modifie les représentations. Celles-ci sont en perpétuelles évolutions en fonction de notre entourage notamment. C’est la raison pour laquelle certains verront leurs souffrance et les affects qui sont liées remaniées avec le temps. Pour d’autres, il est important de pouvoir élaborer, verbalement par le récit, les événements traumatisants qui ont eu lieu dans leur enfance afin d’éviter d’y être enfermée. Le psychologue vous accompagne à examiner de plus près la convergence des causes qui ont aggravé vos blessures narcissiques. Il vous aide aussi à porter un nouveau regard sur vous et vous aide à reprendre confiance en (re)mobilisant votre capital confiance.

Partager :

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn
Focus psy

Vous aimerez aussi

douleur viol
Comportement

Pénétrer sans consentement est un viol

Comment se relever d’un viol ? Les traces sensorielles associées au viol restent inscrites dans notre mémoire. Le bruit des coups, le souffle de l’agresseur, l’odeur de la peur, la