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L’école, un univers impitoyable

Votre enfant n’aime pas l’école

Il est sept heures du matin, votre enfant a du mal à se lever pour se préparer à aller à l’école, il se plaint de maux de ventre et devient irritable. Vous lui répondez que cela va passer et qu’il doit se dépêcher. Sinon, il va encore être en retard et vous aussi, probablement, pour aller travailler.

« L’école, c’est l’école, c’est important pour ton avenir. Pas le temps pour les états d’âmes.» Puis il rentre de l’école, s’isole dans sa chambre et ne partage plus les instants familiaux tels que manger à table ou regarder la télévision. Vous recevez, de nouveau, des courriers scolaires notifiant ses absences aux cours. Dès lors, vous le harcelez de questions, sanctionnez son attitude et le réprimandez. De son coté, votre enfant s’énerve et exprime un sentiment d’injustice. Vous convenez alors que c’est la crise d’adolescence et que ça va passer, votre enfant convient que vous ne le comprenez pas et que cela va durer.

Votre enfant est peut-être victime de harcèlement scolaire

Le harcèlement se caractérise par la répétition de faits de violences physiques, de moqueries et d’humiliations entre élèves. Une étude révèle que 10% des collégiens rencontrent des difficultés liées au harcèlement et 6% des collégiens subissent un harcèlement. Ces violences plongent les victimes dans la peur, la culpabilité et la honte. Des troubles importants surgissent : perte d’estime de soi, décrochage scolaire, dépression, conduites suicidaires. Les enfants victimes de harcèlement se sentent souvent responsables de ce qui leur arrive. Seules la présence et l’action d’un tiers, qu’il soit parent ou enseignant, peuvent stopper cette destruction qui affecte les liens de socialisation de l’enfant avec son environnement que sont la famille, l’école et la vie sociale.

Parents, que faire face au harcèlement scolaire ?

En tant que parent, vous devez briser le mur du silence et répondre aux attaques que subit votre enfant car les violences se mettront en place petit à petit et monteront crescendo. Car, plus vous laisserez faire les harceleurs et plus ils vont continuer leurs brimades sur votre enfant. Il faut donc toujours réagir et ne pas laisser l’agression perdurer. Si vous êtes témoin d’un changement de comportement de votre enfant ou de votre adolescent, n’hésitez pas à lui poser la question directement : « as-tu des ennuis à l’école avec des camarades ou des professeurs ? » Et sachez écouter sans remettre en cause les propos entendus. Tentez de discerner les faits qui relèvent du tracas de ceux du harcèlement qui sont eux des faits répétés dans le temps. Souvent, les enfants qui se confient vous incitent à ne pas en parler à l’école. Vous devez catégoriquement refuser cela et lui signifier que vous avez le devoir de le protéger et que l’école a la responsabilité de ses élèves et de leur bien-être. Le harcèlement, les humiliations et les brimades sont interdites et des sanctions s’appliquent aux agresseurs. Si vous n’agissez pas et n’apportez pas votre soutien, l’enfant pourra le vivre comme un abandon et l’agresseur aura le sentiment d’impunité et le bien fondé de son action.

Vous devez harceler le corps enseignant afin qu’il s’engage à protéger votre enfant et trouver une solution suffisamment bonne pour ce dernier. Sinon, n’hésitez pas à écrire à l’inspection académique. Certains parents n’hésitent pas à porter plainte. Enfin, si vous estimez que la situation psychique de votre enfant est grave ou que le corps enseignant ne se mobilise pas autour de la situation, changez votre enfant d’école.

Consultez également le site Non Au Harcèlement.

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