Les enfants et les adolescents ont besoin de l’amour de leurs parents tout au long de leur vie. Pour être dignes de ce don d’amour, les enfants vont multiplier les efforts pour être reconnus dans l’amour que vous leur portez.
Citons en exemples le petit enfant qui va faire « caca » dans le pot, l’enfant qui vous fait un joli dessin à l’école, l’adolescent qui vous ramène de bonnes notes scolaires ou encore l’enfant devenu adulte qui accède à un emploi valorisant. Cette quête de la reconnaissance est toujours présente et cela même après le décès des parents : « ah si mes parents avaient pu voir cela… » Tout individu fait au mieux de ses possibilités pour rendre ses parents fiers de lui.
La reconnaissance est considérée comme une récompense que nous donne autrui, responsable de cet apport. Elle est baignée d’affection, ce qui nous procure du plaisir. Plus l’enfant recevra de la reconnaissance et in fine de l’amour, plus il multipliera les actions pouvant mener à cela. Cet équilibre est fondamental pour le bien-être de l’enfant et de l’adulte en devenir. L’absence de reconnaissance peut mener l’enfant à une impasse. L’enfant qui ne reçoit pas la reconnaissance de ses parents peut ressentir de la culpabilité et des regrets d’avoir échoué à vouloir les satisfaire. Ces ressentis peuvent se fixer dans l’inconscient et une fois adulte, l’enfant tentera désespérément de multiplier les tentatives auprès de son entourage social et professionnel pour atteindre cet équilibre et éprouver de la satisfaction et du plaisir.
Dans les familles nombreuses, les frères et sœurs se disputent souvent la meilleure place pour plaire à leurs parents. D’ailleurs, les conflits sont souvent liés à cela. Ces enjeux de place ressortent parfois de manière assez violente au moment des successions. Sans s’en rendre compte, les parents sont parfois complices de cette quête de reconnaissance : « regarde comme ton frère travaille bien à l’école », « ta sœur a mieux réussi que toi », … Bien sûr, certains parents utilisent cette méthode pour que l’enfant prenne exemple sur l’autre afin de mieux l’aider. Mais n’oublions pas que chaque enfant est unique.
Par ailleurs, lorsque les parents reçoivent un bulletin scolaire, certains répondent :« tu ne vas pas à l’école pour moi mais pour toi et ton avenir ». Votre enfant ou votre adolescent vit cette réponse de manière terrible car vous ne reconnaissez pas les efforts fournis pour vous plaire. Si vous ne donnez pas à vos enfants l’opportunité d’exprimer leur désir de vous rendre fiers, vous risquez de produire chez lui l’effet inverse, à savoir, vous déplaire.
Face à votre enfant, même une fois adulte, n’hésitez pas à lui dire directement combien vous êtes fiers et reconnaissants des efforts qu’il fait pour vous faire plaisir. Adressez-vous à lui et non aux voisins, aux gens du village ou au boulanger car malheureusement, au décès des parents, ce sont ces gens-là qui viennent voir les enfants et qui, d’une poignée de main, disent : « ah tes parents étaient fiers de toi, tu sais… » Mais il est alors trop tard !